Le SYTRAL, propriétaire d’un patrimoine de plus de 4 milliards d’euros composé des stations, dépôts, bureaux et du matériel roulant du réseau TCL, mène une politique forte de modernisation de ses infrastructures et équipements afin d’offrir les meilleures conditions d’accueil et de confort aux 1,7 million de voyageurs quotidiens.
C’est l’enjeu, à la fois technique et esthétique de la rénovation de 4 stations de métro « historiques » construites dans les années 70/80.
Le budget global des travaux de rénovation des 4 stations est de 6 M€ HT.
Il présente ici le projet de rénovation des stations de métro concernées : |
Le réseau du métro a connu de nombreuses opérations d’extension et de rénovation. Plus on avance dans le temps, plus les partis pris sont modernes, notamment en ce qui concerne l’éclairage, les volumes, les matériaux et par conséquent, plus le contraste s’accentue avec les stations “historiques” construites dans les années 70/80. Il est donc nécessaire de proposer des conditions d’accueil homogènes en termes d’agrément et de confort. Les interventions portent particulièrement sur l’éclairage afin d’améliorer la luminosité et le sentiment de sécurité qui s’y associe, et sur la maintenance des stations.
La charte de rénovation des stations de métro conçue par l’architecte Bruno Dumetier guide les concepteurs afin de répondre à cet enjeu de cohérence architecturale et technique mais chaque station est traitée de manière spécifique, afin d’obtenir un effet de diversité.
Il n’y aura pas d’interruption d’exploitation des stations : elles fonctionnent durant le chantier !
Dans une première phase, le programme commence par la station Hôtel de Ville Louis Pradel, dont la rénovation est conçue par l’agence [ siz’- ix ].
Puis viendront, en 2015 et 2016, Bellecour (A), Part-Dieu et Charpennes traitées par l’agence METROPOLIS.
L’accueil et l’information du client est au coeur des préoccupations du SYTRAL avec des dispositifs comme l’affichage des temps d’attentes et perturbations éventuelles, des correspondances multimodales, des dispositifs partenariaux, des publicités numériques...
D'autres stations seront d'ailleurs concernées par ce projet d'embellissement du métro. |
Chaque station étant différente, en raison de ses caractéristiques propres (profondeur de la station, longueur du quai, etc.), la charte joue le rôle de ligne directrice pour les maîtres d’oeuvre des stations rénovées.
Elle définit également un ensemble d’éléments qui sont conservés, comme le sol en asphalte des quais, l’ensemble du nez de quai et de la bande podotactile, le chemin de câble et la ligne de luminaire le long du quai, les équipements liés à l’exploitation (systèmes de vidéosurveillance,de sécurité, d’aération, bornes de billetterie, etc.).
La charte réinterprète ainsi la trame des revêtements de murs (trame de 1,20 m) en remplaçant les crémaillères actuelles par des consoles métalliques qui rappellent l’univers visuel des abris de bus et tramway. Ces consoles métalliques en acier thermolaqué redessinent le profil des stations et, au-delà, ont une double vocation : à la fois support des lames de faux plafond, elles redescendent le long du mur afin de permettre l’accrochage des éléments du mobilier (assises, panneaux d’information et panneaux publicitaires, etc.). Ce principe d’accrochage sur les consoles permet ainsi une évolutivité forte et respecte le côté modulable des stations.
Constituée de deux ou trois éléments en fonction des contraintes techniques rencontrées, la partie verticale est scellée au mur et la partie horizontale suspendue au plafond. Le faux plafond, composé de panneaux à la longueur variable est constitué de tubes métalliques de 25 mm de diamètre, reliés entre eux.
Chaque panneau peut s’ouvrir et pivoter afin de faciliter l’entretien.
Le nom de la station est écrit en noir afin de permettre un contraste et une lecture facile. Au dessus de ce bandeau, une ligne supplémentaire de LED vient éclairer le faux plafond, créant ainsi une réflexion indirecte. Le sol en asphalte actuel est conservé, mais rénové. Poncé pour enlever les effets de "croûtage", il retrouvera une couleur plus claire.
Le marquage au sol d’indication des portes du métro est complètement retravaillé et vient reprendre le calepinage de la bande blanche entre le nez de quai et la bande podotactile.
Les cunettes, petits canaux d’évacuation le long des murs, sont en grès cérame et affichent un profil arrondi facilitant l’entretien. Les assises actuelles, dont le nombre sera légèrement diminué afin de permettre une meilleure gestion des flux, sont conservées et repeintes dans un rouge brillant.
Les assis-debout en profil en "aile d’avion" rappellent ceux mis enplace dans les stations de tramway.
La station Hôtel de Ville Louis Pradel est la première station de métro à être rénovée.
L'éclairage va être repensé pour améliorer la luminosité et le sentiment de sécurité tout en étant économe en énergie.
Les matériaux seront choisis pour être à la fois esthétiques et résistants, faciles à entretenir dans une logique de gestion patrimoniale.
Le confort dans la station sera amélioré grâce à des quais plus accueillants et un design entièrement repensé.
L'agence [ SIZ ‘- ix ] est le maître d'oeuvre du projet de rénovation. Elle a proposé au SYTRAL une architecture adaptée aux spécificités de la station Hôtel de Ville, en cohérence avec la charte de rénovation des station de métro.
Située au coeur de la presqu'île de Lyon, la station Hôtel de Ville connaît une fréquentation importante.
Elle est aussi entourée de monuments et quartiers emblématiques : Hôtel de Ville, Opéra, Musée des Beaux-Arts, rue de la République, les places des Terreaux, de la Comédie, Louis Pradel ou encore les pentes de la Croix-Rousse.
Le décor intérieur de la station décline 3 grands thèmes :
Quais de la station
La fresque composée de selfies d'usagers.
La fresque composée de selfies d'usagers.
Couloir d'accès au quai.
Couloir d'accès au quai.
Panneau ornant le couloir d'accès
Les murs des escaliers vers la ligne C de la Croix-Rousse se revêteront de couleur rouge, en référence à la révolte des canuts et les luttes ouvrières de ce quartier.
Cette station, directement reliée à la principale gare ferroviaire de Lyon et connectée à l’aéroport, via la liaison Rhônexpress, est l’une des plus fréquentées du réseau TCL avec 75 000 voyages quotidiens.
Ces travaux de rénovation, qui concernent les zones des quais du métro et le cheminement des voyageurs jusqu’en haut des 1ers escaliers mécaniques, sont achevés depuis l'été 2016.
Les parois se verront dotées de consoles métalliques, en remplacement des crémaillères, sur lesquelles s’accrocheront les éléments du mobilier (assises, panneaux d’information…). Ce nouveau principe d’accrochage permettra de faire évoluer et de moduler à souhait l’aménagement de la station.
Le bandeau support du nom de la station, rétroéclairé grâce à ses panneaux LED, apportera une source lumineuse importante. Le faux-plafond tubulaire viendra éclaircir les quais du métro et ainsi renforcer le sentiment de sécurité.
Pour le confort des voyageurs, des appuis ischiatiques (assis-debout) complèteront les assises actuelles qui seront repeintes aux couleurs de la station.
Il exprime, à travers un travail graphique et décoratif sur les parois, le déplacement et le transit des voyageurs.
Architecte concepteur : METROPOLIS ARCHITECTES ASSOCIES
les murs de la station déroulent une immense frise constituée par les variations de motifs répétés inspirés du travail de Jules-Etienne Marey sur la décomposition du mouvement, appelé chronophotographie.
Les photographies originales sont imprimées sur des panneaux stratifiés blancs et les motifs graphiques reproduits en noir.
Les travaux de rénovation de la station de métro Charpennes ont débuté fin mars et se sont achevés à l'automne 2016.
Cette station, à la limite de Lyon et de Villeurbanne, constitue une correspondance majeure entre les lignes A et B, avec 16 000 000 voyages annuels. Inaugurée en 1978, elle a été repensée pour offrir de meilleures conditions d’accueil et de confort aux usagers à travers un aménagement lumineux et sécurisé.
Le concept architectural développé par Metropolis Architectes Associés consiste en un travail sur la couleur et la variation de sa densité qui génèrera un effet dynamique.
Les couleurs retenues sont celles des lignes de métro, le rouge pour la ligne A, le bleu pour la ligne B et le blanc.
Cette dernière, qui apportera unité et luminosité, permettra de créer des dégradés qui annonceront des événements particuliers de la station : entrées, sorties ou changements de direction.
Quai de la ligne B
Ce concept sur le travail chromatique permettra à tous les usagers de se repérer facilement dans la station. Le faux-plafond tubulaire viendra éclaircir les quais du métro et ainsi renforcer le sentiment de sécurité.
Pour le confort des voyageurs, des appuis ischiatiques (assis-debout) se développeront le long des quais et complèteront les assises actuelles qui seront repeintes aux couleurs de la station.
Carrefour et lieu d’affluence de premier plan, cette station, située sous la grande place historique de Lyon, constitue une correspondance majeure entre les lignes A et D, avec plus de 32 millions de voyages annuels. Inaugurée en 1978, elle a été repensée pour devenir un espace de vie moderne et fonctionnel à travers un aménagement lumineux et sécurisé.
La rénovation concerne uniquement les quais de la voie A.